Bo01 est un récent développement de Malmö, en Suède. Le petit terrain de 9 hectares accueille le plus dense des quartiers présentés ici, avec ses 67 logements à l'hectare. Les rues ne forment pas des quadrilatères parfaits, puisque la trame est volontairement brisée afin de créer des places publiques de formes différentes.

Le front de mer accueille des bâtiments de quatre étages, tout comme l'axe principal du quartier. La densité le long du bord d'eau permet d'accroître les revenus fonciers de la Ville, puisque l'endroit est populaire. Ces bâtiments servent aussi de mur brise-vent pour le reste du quartier.

Les jeunes ménages sont nombreux à avoir choisi Bo01 pour élever leur famille. La qualité des espaces extérieurs n'est pas étrangère à cette popularité.

Les rues de Hammarby sont pavées, donc imperméables, comme dans plusieurs milieux densément construits. Elles ne laissent pas s'infiltrer l'eau dans le sol, ce qui cause un ruissellement des eaux de pluie. Ce phénomène étant associé à des débordements d'égoûts et une eau davantage polluée, il est recommandé de récupérer les eaux de pluie pour ensuite les laisser s'infiltrer dans le sol. L'installation qui récupère les eaux de pluie offre ici un aménagement intéressant.

La voiture n'est pas interdite dans le quartier, mais les rues partagées facilitent une appropriation de l'espace par les piétons et les cyclistes.

On oppose souvent densité et vie familiale. Les maisons unifamiliales sont pourtant nombreuses dans ce quartier.

Ce jeune père profite des rues partagées pour se promener en toute sécurité. Les maisons en rangée à gauche sont en angle par rapport à la rue.  La monotonie de la rue est ainsi brisée, ce qui créé des espaces intéressants, car le paysage du quartier est moins répétitif. Cette disposition permet aussi un meilleur ensoleillement des logements au rez-de-chaussée.

La clôture de bois agrémentée de verdure est une façon esthétique de séparer les terrains de ces maisons en rangée. De plus, le toit est aménagé en espace extérieur.

Un plan d'eau, ça n'existe pas qu'en campagne. Ce quartier très dense offre aussi cet avantage à proximité des habitations. L'aménagement de l'espace a été planifié afin d'en faire profiter un maximum de résidants. Cet espace récréatif naturel permet aussi de réduire les îlots de chaleur trop souvent typiques des quartiers densément bâtis.

Les matières organiques sont déposés dans ces trappes par les résidants. Ces résidus sont ensuite aspirés vers une usine pour en faire du biogaz, qui sert de carburant pour les véhicules ou pour chauffer les logements.

Ce paysage urbain serait très différent si des stationnements en cour avant avaient été privilégiés à la place de cet îlot de végétation. De leurs fenêtres et de leur balcon, les résidants ont vue sur la végétation et sur une petite rue partagée. La forme des bâtiments et les murets entre les balcons préservent l'intimité de chacun.

La mixité verticale ci-illustrée est intéressante : commerces au rez-de-chaussée et habitations à l'étage. L'ambiance créée par les terrasses contribue à l'animation sur ce tronçon de rue. Des stationnements à vélo sont à la disposition des clients des commerces et des résidants.